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Les Gwadalorrains
9 septembre 2012

Le jour où on a failli voir la Souffrière...

Allez, c'est parti pour une petite histoire :

5h15 : Emilien se réveille. Il a décidé qu'il ne voulait pas être le seul à être debout et commence à chantonner. 

5h20 : Son père et moi commençons à chanter en espérant le rendormir : « Fais dodo, mon p'tit Emilien, fais dodo, tu en as besoin » 

5h25 : Emilien s'en contre-fiche de notre chanson, ça l'a même un peu excité. Il faut croire que la voix rocailleuse de son papa au réveil ne l'a pas calmé... 

5h26 : Je décide de me lever. Je suis magnanime, je suis géniale, je suis exceptionnelle et je laisse dormir Yann, il en a bien besoin. Y'a pas à dire, je suis une épouse formidable. 

6h : Emilien décide de ranger l'appartement, je le laisse faire, il a le même sens du rangement que moi. 

6h10 : mes piqûres de moustiques me démangent mais je ne peux pas mettre de crème (très toxique) avec Emilien dans mes pattes. Je voudrais bien réveiller son père, ça fait quand même 45 minutes de plus qu'il dort que moi. Mais bon, j'assure, je suis magnanime, je suis géniale, je suis exceptionnelle. 

6h15 : Bon, Yann a assez dormi, et puis hier, il ne m'a laissé dormir que 45 minutes de plus que lui quand il s'est levé. J'estime donc raisonnable de le réveiller maintenant. En plus, j'ai déjà préparé toutes les affaires pour la rando et le café est prêt. 

7h : départ pour la randonnée théorique. Yann n'est toujours pas prêt. Je ne comprends pas, moi, ça m'a pris que 5 minutes pour m'habiller, qu'est-ce-qu'il fait depuis 7 minutes ? Je décide de le presser un peu. 

7h02 : Yann me répond que quand je me suis préparée, moi, il s'occupait d'Emilien, alors que là, il l'a dans les pattes. Je n'en suis pas certaine, mais je ne relève pas, je suis magnanime je vous ai dit. 

7h10 : départ pour la randonnée, il était temps. 

7h25 : nous sommes arrivés au parking au départ de la randonnée. Je propose de commencer à porter Emilien dans le manduca et Yann prend le sac à dos. Je me dis que ce sera plus facile de lui refiler le petit après la première heure. 

7h26 : Le panneau affiche 1h45 de randonnée. Avec notre condition, je suis sûre qu'on peut se torcher ça en 1h20. 

7h40 : Je suis sûre que ça fait au moins une heure qu'on randonne. On est forts quand même. Yann m'annonce qu'on vient de faire le premier quart d'heure et que c'est le plus facile. Emilien passe son temps à appeler sa nounou. « Nanou, nanou », répète-t-il dans mon dos. Dois-je lui rappeler que c'est maman qui se paye ses 13 kgs sur le dos ? 

7h42 : Je commence à avoir mal aux jambes. C'est l'exercice qui commence. En même temps, une grossesse, ça n'aide pas à garder sa condition physique. Comment ça Emilien a 18 mois ? Je dis que je ne vois pas le rapport.

7h44 : Je soupçonne Yann d'avoir fait exprès de me laisser Emilien en premier, car c'est le plus difficile au début, j'en suis certaine. Je ne dis rien, je reste digne et magnanime. 

7h52 : Emilien continue d'appeler Nanou. Il commence à me vexer, là. C'est décidé, en rentrant, je le déshérite. 

7h53 : Je demande à Yann de porter Emilien. Après tout, c'est normal, je me suis levée tôt ce matin. Certes, il s'était levé hier, mais ce n'était qu'à 6h, je pars du principe qu'avant 6h, les minutes comptent double, ce qui me donne une grosse avance sur lui. 

7h54 : Yann lâche un pet sonore particulièrement puissant. D'autres randonneurs passent à ce moment là, et il accuse son fils, le fourbe... Emilien ne dit rien et reste magnanime... Il doit tenir ça de sa mère. 

7h55 : Je commence à être à bout de souffle. C'est la faute à l'allaitement, j'en suis sûre. Personne ne me comprend. 

7h57 : Il fait super chaud. En même temps, moi, je voulais m'expatrier en Finlande, pourquoi Yann a -t-il choisi la Guadeloupe ? Et puis, s'il n'avait pas pris autant de temps à se préparer ce matin, on serait arrivés plus tôt quand il faisait plus frais... 

8h : Je fais remarquer à Yann qu'Emilien s'agace dans son manduca, par mesure de précaution, il faudrait peut-être redescendre. 

8h05 : Yann dit qu'avec un gâteau, ça ira mieux. Ça dure 5 minutes. 

8h10 : Emilien continue de grogner dans le manduca. C'est sûr, il soutient sa mère. Je ne vais pas le déshériter finalement. J'insiste pour qu'on redescende, il ne faudrait pas le mettre en danger tout de même. 

8h11 : Yann capitule, on fait marche arrière...

 

Bref, voilà comment on a failli aller voir la Souffrière.

Mauvaise foi, je ne vois pas le rapport.

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Commentaires
M
Récit très amusant et très détaillé !!<br /> <br /> J'ai bien rigolé devant mon ordi. Ma fille, je suis d'accord avec toi. Tu es vraiment magnanime, géniale et exceptionnelle. <br /> <br /> Et Yann qu'en pense-t-il ?
T
Je reconnais bien mon frère ! Surtout le passage du pet sonore... :)
P
J'adooore! Je dois dire que c'est la meilleure histoire! ahlalaaa,sacré Yann,il ne fait vrmt aucun effort!! ^^ plein de bisous à vs 3 les Gwadalorrains!
J
Effectivement Aurélie, moi Martine, je sais que c'est la faute de tes deux hommes si vous n'êtes pas allés jusqu'au bout de la randonnée: Yann qui dort, qui met un temps fou pour se préparer, qui ne veut pas porter Emilien au départ....et puis la guadeloupe le matin à 07h00 ce n'est pas la Finlande ....<br /> <br /> Nous reconnaissons que ton récit est plein d'humour et nous a mis de bonne humeur de bon matin..bien écrit et amusant..<br /> <br /> Gros gros bisous à tous les trois
Les Gwadalorrains
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